La seule joueuse qui a battu les deux soeurs Williams dans des finales de Grand Chelem quitte le circuit : “Je n’ai plus ressenti la même étincelle”
Garbine Muguruza, ancienne numéro un mondiale, prend sa retraite, à 30 ans, après une carrière marquée par quelques fulgurances.
- Publié le 21-04-2024 à 13h07
Il y a quinze jours, son ancien entraîneur avec qui elle a remporté Roland-Garros en 2016 et Wimbledon en 2017, Sam Sumyk, nous expliquait : “Cela va être difficile pour Garbine (NdlR : Muguruza) de revenir au plus haut niveau après presque une année éloignée des courts.” L’entraîneur français à succès de l’Espagnole ne pensait pas si bien dire puisque l’ancienne numéro un mondiale a annoncé, ce samedi, sa retraite du circuit.
”Le moment est venu de dire au revoir. Cela a été une longue et belle carrière, mais je sens que le moment est venu de prendre ma retraite”, a déclaré lors d’une conférence de presse la joueuse âgée de 30 ans, titrée à dix reprises en simple. “Maintenant, je suis prête à commencer un nouveau chapitre de ma vie, qui sera sûrement lié d’une manière ou d’une autre au tennis et au sport”, ajouta celle qui restera la seule à avoir battu les deux soeurs Williams en finale de Grand Chelem (Serena à Roland-Garros et Venus à Wimbledon).
Absente des courts depuis janvier 2023 et une pause entamée pour “reprendre son souffle et réfléchir sur sa carrière après une série de mauvais résultats mais aussi quelques blessures”, la joueuse née d’un papa basque et d’une maman vénézuélienne n’a jamais retrouvé l’énergie pour relancer sa carrière comme elle l’a expliqué au quotidien AS : “Je n’ai plus ressenti la même étincelle. Je n’avais plus envie de m’entraîner. J’ai joué au tennis depuis douze mois, mais pas avec le désir de pousser mon corps dans le rouge. Avec cette annonce, je ressens du bonheur, de la tristesse, de la douleur, de la nervosité, mais dans l’ensemble je suis heureuse. Je suis content et je pense que c’est une décision mûrement réfléchie.”
Et quand elle regarde dans le rétro, la lauréate du Masters 2021 n’est pas envahie par des regrets : “Je ne veux pas pleurer, je ne veux pas de drame. Je veux que les gens se souviennent à quel point mon parcours fut beau. J’ai réalisé presque tous mes rêves en gagnant à Roland-Garros et Wimbledon, des tournois auxquels je rêvais quand j’étais une enfant.”
Et à la fameuse question de savoir ce qu’elle voudrait qu’on retienne d’elle comme joueuse, l’Espagnole se montre assez humble : “Une joueuse courageuse. Et tous les adjectifs positifs que vous pouvez utiliser et qui vous viennent à l’esprit (rires). Je sais que 30 c’est jeune pour prendre une retraite mais n’oubliez pas que je joue au tennis depuis mes cinq ans. Cela fait donc un quart de siècle. Ce n’est pas mal…”